Connaissez-vous vraiment toutes les vertus du miel ? Découvrez comment l’apiculture peut contribuer à la réinsertion sociale avec le nouveau projet de l’APIDAE, soutenu par Equestrio Foundation :« Inclusion par l’apiculture ». Une initiative originale qui consiste à former des migrants au métier d’apiculteur pour leur permettre de regagner leur pays d’origine dotés d’un précieux savoir-faire.

 

 

L’apiculture au service de la réinsertion sociale

 Depuis 10 ans, l’APIDAE œuvre à la protection des abeilles, tristes emblèmes du déclin de notre biodiversité. A travers des actions concrètes et locales, comme notamment la location de ruches pour les particuliers, les entreprises et les institutions, l’association genevoise s’engage pour la protection de ces besogneux polinisateurs qui nous apportent bien plus que le miel sur nos tartines puisqu’un tiers de de la production alimentaire mondiale dépend de leur précieux travail[1].

 

En septembre 2022, l’association a lancé « Inclusion par l’apiculture », un projet novateur au croisement de l’écologie et de la réinsertion sociale dont l’objectif est de former deux migrants à l’apiculture pour leur permettre de reprendre leur destin en main.

 

 

 

Edmond, l’apprenti apiculteur

 Le premier futur agriculteur en herbe, c’est Edmond, jeune homme d’origine  . Le principe est simple : l’APIDAE le forme à l’apiculture, tout en lui versant un salaire pour son travail et un logement avec l’association de la pastorale des milieux ouverts. En échange, il s’engage fermement à retourner vivre dans son pays d’origine une fois la formation achevée pour transmettre les fruits de son apprentissage en Albanie, un pays à forte tradition apicole qui cherche à moderniser et structurer sa production. Cet objectif de pérennisation au service de la biodiversité au-delà de nos frontières est au cœur de l’initiative.

 

Un programme de formation concret

Devenir apiculteur, cela ne s’improvise pas. Edmond a débuté son programme de formation en septembre 2022, en douceur pendant la période creuse, avec la mise en pots, la confection de bougies au miel et la préparation du matériel pour la saison de récolte. A ceci se sont ajoutés des cours de théorie durant l’hiver lui permettant de découvrir les arcanes des ruches, ces palais alvéolés à l’organisation sociale très codifiée. Depuis mars, Edmond est passé à la phase pratique, sur le terrain trois jours par semaine.

 

Une première levée de fonds réalisée avec grand succès

 Afin de financer ces 850 heures de formation, l’APIDAE a réussi à lever des fonds grâce à la soirée « Genève pour le bien commun » durant laquelle elle avait 4 minutes pour convaincre le jury de l’utilité sociale et environnementale de leur projet. Pari relevé avec brio puisque l’association a fait partie des 9 lauréats sélectionnés parmi 20 projets présentés, avec 46 000 CHF levés. Une somme conséquente mais légèrement insuffisante pour financer l’intégralité de l’initiative

 

Le financement d’Equestrio Foundation 

Equestrio Foundation a donc contribué aux frais manquants avec un financement de 8 620 CHF destinés à l’achat de divers équipements (combinaisons intégrales, enfumoirs, gants, sacs à dos, etc.) et surtout de deux vélos électriques permettant aux apprentis d’atteindre les ruchers situés en campagne. Grâce à ce moyen de transport, associé au camion transportant le matériel, APIDAE a évalué la réduction annuelle de ses émissions directes et indirectes de CO2 à 5 tonnes, soit la moitié de la quantité produite par un Français sur une année.

Ce financement signe une deuxième année de collaboration avec APIDAE que nous avions soutenue en 2021 pour son opération annuelle « Aujourd’hui on sème  ».

 

Et après ?

À l’issue de cette année de formation, Edmond devrait avoir acquis les compétences nécessaires pour gérer une petite exploitation de 200 à 300 ruches produisant près de 9 tonnes de miel

Le regard d’APIDAE se tourne déjà vers 2024 et de nouveaux besoins en financement – pour finaliser éventuellement la formation d’Edmond ou pour soutenir son retour au pays avec l’acquisition du matériel (ruches, essaims, extracteur, etc…), lui permettant d’être opérationnel rapidement, idéalement auprès d’une association partenaire.

 

[1] D’après les experts apicoles de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

 

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