Si le stress est bien souvent cité comme le « grand mal du siècle », une autre émotion s’est invitée au rang des états d ‘âme caractéristiques de notre époque : l’éco-anxiété. On est tous d’accord pour dire que pour toute personne écologiquement consciente, se projeter dans l’avenir de notre planète peut aisément se révéler plutôt anxiogène. Mais il existe un remède imparable pour rester écolo sans pour autant devenir dépressif : l’action.

 

Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?

L’éco anxiété[1] (dite aussi solastalgie), qui a fait son apparition dans les écrits scientifiques très récemment, est une forme de mal-être profond ressenti face à l’avenir de notre planète.

Dérèglement climatique, pollution, épuisement des ressources, extinction des espèces végétales et animales…. Lorsque l’on prend conscience de ces désordres, que l’on observe l’inertie de certains décideurs et les contradictions dans lesquelles notre humanité s’enferme, il y a effectivement de quoi se sentir préoccupé. Voire carrément d’avoir peur, d’être désespéré et en colère. Surtout lorsque l’on constate que nos actions individuelles, bien que pertinentes et nécessaires, n’ont pas les effets espérés et ne soulagent donc pas, ou peu, notre anxiété face à l’immensité de la tâche pour renverser la donne.

L’éco-anxiété, c’est aussi cela : un sentiment d’impuissance qui va bien souvent de pair avec une augmentation du niveau de connaissance sur les enjeux environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

 

Les jeunes générations en première ligne de l’éco-anxiété

Les jeunes sont particulièrement touchés par l’éco-anxiété et notamment par le spectre du dérèglement climatique. Car c’est de leur avenir qu’il s’agit.

 

Pessimisme et rancœur contre les décisionnaires

Selon une étude publiée dans The Lancet Planetary Health en 2021, 74 % des Français de moins de 25 ans se déclarent pessimistes à l’égard du changement climatique et 67 % considèrent que les gouvernements ne prennent pas assez de mesures pour éviter les catastrophes climatiques. L’étude montre en effet que l’éco-anxiété et les inquiétudes face au changement climatique sont corrélées à la perception d’une réponse inadéquate des gouvernements mais aussi de tous ceux, acteurs publics comme privés, qui ont le pouvoir de décider et d’agir.

 

Fracture générationnelle 

41 % d’entre eux n’ont pas confiance dans les adultes pour trouver des solutions. Un bien triste constat qui nous rappelle le fossé en passe de se creuser entre les générations, là où nous aurions plus que jamais besoin d’unir toutes les énergies pour commuter nos peurs en solutions.

 

Comment rester heureux face à ce destin hasardeux ?

Entrerait-on dans l’ère des petits colibris désabusés ?

Face au mur qui se profile, on pourrait en effet se laisser aller à ce spleen écologique et nourrir notre marasme à coup de désillusions. Mais ce serait occulter que les émotions, du latin “emovere” qui signifie « mouvement », sont là pour nous faire bouger ! Pour nous faire aller d’un point A à un point B…mais toujours sur notre planète A car à ce stade, tout le monde a bien compris qu’il n’y a pas de « planète B », n’est-ce pas ?

 

Agir pour réveiller votre éco-optimisme

Donc : rien de tel que l’action pour réveiller les bonnes émotions. Et chez Equestrio Foundation, nous avons testé. Ça marche !

Nous partageons ici quelques conseils, en partie inspirés par Alice Khelifa, journaliste, guide naturaliste et co-fondatrice de l’ONG For My Planet.

 

Agir en se faisant plaisir

Il y a une multitude de façons de passer à l’action. Et dans cet éventail, il s’agit d’identifier ce qui vous apporte du plaisir et fait sens pour vous. Vous ne pouvez pas être bon partout et tout faire. Fixez-vous des objectifs écologiques réalistes qui correspondent à vos besoins, vos capacités et votre personnalité afin d’expérimenter la satisfaction de les avoir atteint. C’est un formidable moteur pour continuer à avancer !

Chez Equestrio Foundation, nous avons par exemple fait le choix de nous concentrer sur des projets à taille humaine, pour lesquels nous pouvons avoir un impact concret. C’est un parti-pris qui correspond à nos moyens, à l’état d’esprit de notre fondation mais aussi au besoin que nous avons de voir les effets tangibles de nos dons.

 

Faire le tri dans les informations

Difficile de nos jours de ne pas être impacté par la déferlante d’informations anxiogènes. A l’heure de l’ultra-connectivité, il nous est rappelé chaque jour que les voyants sont au rouge. Si s’informer est fondamental, attention à l’excès de mauvaises nouvelles qui font du mal à l’âme.

Faites le tri, choisissez des articles de fonds, sélectionnez les médias s’appuyant sur des sources fiables et fuyez l’actualité à sensations. En cas de trop plein, n’hésitez pas à faire un bain de bonnes nouvelles et de belles images, comme avec celles d’Equestrio Foundation ! Nous avons à cœur de mettre en lumière chaque projet que nous finançons avec de sublimes reportages photos ou vidéos qui nous rappellent à quel point la nature est belle, précieuse et comment nous pouvons en profiter.

 

 

Se rassembler et s’entourer d’énergie positive

Si chaque action individuelle a son importance, c’est lorsqu’elles sont mises bout à bout qu’elles prennent tout leur sens…. Afin de lutter contre le sentiment d’impuissance face à la complexité et l’urgence des enjeux environnementaux, reliez-vous avec celles et ceux qui partagent les mêmes valeurs et embrassent les mêmes combats que vous.

Rien de tels que l’énergie collective pour booster le moral. Les études neuroscientifiques sont formelles : notre santé physique et mentale repose en grande partie sur la qualité de nos relations sociales. Echangez, partagez…sans vous comparer ou vous laisser culpabiliser par l’écologie punitive qui risque de vous renfermer dans un sentiment d’insuffisance. L’engagement en faveur de l’écologie peut aussi être vécu de manière positive, avec légèreté et rassembler autour d’intérêts communs.

Chez Equestrio Foundation, nous nous associons systématiquement avec des partenaires avec qui nous partageons les mêmes convictions et sens de l’action. Notre engagement est à l’origine de nombreuses découvertes et de magnifiques rencontres qui nourrissent un optimisme réaliste face à l’avenir.

 

De l’action plaisir, de l’information en toute mesure, du lien à volonté- voici votre posologie anti éco-anxiété. Et si en matière d’environnement, notre regard est nécessairement tourné vers l’avenir, n’oubliez jamais le présent. La forêt, les animaux, les montagnes, les plantes, le soleil et l’eau. Ceux qui les aiment et les protègent. Ils sont tous là aujourd’hui, et ce temps présent est celui de tous les possibles.

 

[1] Terme inventé par le chercheur finlandais M. Panu Pikhala en 2020

 

 

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