Au centre Athénas, on y trouve de tout en matière de faune sauvage. Des hérissons, des cigognes, des lynx, des servals, des aigles, des salamandres… et même des bébés chauve-souris qui sont soignés avant d’être remis en liberté. Pour ce nouveau projet soutenu par Equestrio Foundation, ce sont les tortues d’Hermann qui sont à l’honneur.

 

 

Le centre Athénas, les urgences de la faune sauvage.

Depuis près de 30 ans, Gilles Moyne, Lorane Mouzon-Moyne et leurs équipes gèrent un service d’urgences au cœur du Jura qui brille par son efficacité. Ouvert à tous, si tant est que vous êtes un spécimen « faune sauvage », il accueille et soigne les animaux en détresse recueillis par un réseaux de 290 bénévoles inter-régional avant de les rendre à leurs espaces naturels. Un modèle qui fonctionne du tonnerre puisque l’activité du centre a explosé ces dernières années pour accueillir aujourd’hui près de 4 500 animaux de 220 espèces différentes

 

Un partenariat efficace

Il faut savoir que le Centre Athénas constitue par ailleurs l’unique structure en France spécialisée dans l’accueil des félidés. Le refuge recueille ainsi des lynx et autres races de chats sauvages souvent victimes de trafic ou de collision. C’est pour renforcer la qualité de leur prise en charge qu’Equestrio Foundation a ainsi financé un système de vidéosurveillance  en 2021 pour permettre aux soigneurs de suivre l’évolution des lynx dans leur enclos, tout en limitant un maximum les interactions avec les humains, source de stress.

 

Fidèles à l’engagement d’Equestrio Foundation de soutenir nos associations partenaires sur le long terme, nous avons accompagné le centre Athénas sur un nouveau projet pour de précieuses petites créatures qui se laissent un peu plus approcher que les chats sauvages : les tortues d’Hermann.

 

Sauver les tortues d’Hermann

La Tortue d’Hermann est actuellement l’un des reptiles les plus menacés à l’échelle européenne et mondiale et la seule espèce de tortue de terre vivant à l’état sauvage en France – dans le Var, notamment le massif des Maures et en Corse. On la trouve aussi dans de nombreux pays méditerranéens comme l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Turquie et dans la région des Balkans. Mais également, et ceci d’avère plutôt surprenant (voire inquiétant) en Bourgogne Franche Comté et au Nord de l’Ain.

 

C’est ainsi que le Centre Athénas est amené à récupérer entre 30 à 50 tortues d’Hermann par an, découvertes fortuitement par des particuliers ou provenant de saisies.

 

 

Objectif « retour à la maison »

Si les tortues on l’habitude de transporter leur maison sur leurs dos, elles n’en ont pas moins besoin de leurs racines. Comme pour chacun des animaux auxquels il vient en aide et dans un souci permanent de sauvegarde de notre biodiversité, le Centre Athénas s’est donc mis en quête de solutions pour leur permettre de retourner là où elles appartiennent : dans la nature, au sud de la France.

 

Des tests ADN pour identifier les candidates au relâcher

Avant ce transfert, quelques précautions sont néanmoins de mise. En d’autres termes, et c’est d’ailleurs bien dommage, les humains doivent veiller à réparer les désordres biologiques infligés par …d’autres humains.

 

Le phénomène de détention illégale des tortues par les particuliers est en effet générateur d’un fort taux d’hybridation entre espèces et il s’avère donc primordial de s’assurer de l’état génétique des individus présents au centre de soins avant d’aller plus en avant dans cette démarche.

 

Le centre Athénas doit donc avant tout déterminer quels individus sont hybrides et lesquels pourront être relâchés sans menaces pour la survie de l’espèce. Pour ce faire, les équipes travaillent en partenariat avec la SOPTOM[1] (association spécialisée dans la conservation des tortues dans le VAR) et un laboratoire chargé de la réalisation des tests ADN.

 

L’ensemble des candidates au relâcher devraient être testées avant l’hibernation.

 

Le financement d’Equestrio Foundation

Pour les tortues…

Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à cette opération avec un don de 7 470,00 € destinés à la réalisation des test initiaux visant à étalonner les marqueurs ADN, qui permettront ensuite de tester les prochaines tortues recueillies au fil de l’eau.

 

…sans oublier les lynx !

Et pour ne pas faire de jaloux au Centre, nous continuons notre soutien aux félidés avec un financement de 2 800 € pour l’acquisition de pièges photo (dont 4 GSM) destinés à la recherche et localisation des jeunes Lynx en difficulté, mais aussi à suivre ceux relâchés par contrôle visuel (comme vous avez pu le voir dans le dernier épisode d’Equestrio Foundation in Action !)

 

 

S’il est coutume de dire que « la Nature fait bien les choses », il s’agirait aussi de se rappeler qu’elle ne fait rien au hasard. Comme ce projet l’illustre, lorsque l’intervention humaine vient corrompre ces équilibres, la tâche peut s’avérer particulièrement lourde pour les réparer. Tiens…cela n’évoquerait-il pas un autre adage empli de sagesse : « Mieux vaut prévenir que guérir » ? À méditer…

 

[1] La SOPTOM est aussi référente pour le Plan National d’Action pour les tortues visant la conservation de l’espèce.

 

 

 

 

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