Au centre Athénas, en plein cœur du Jura, Gilles, Lorane et Manon ont le regard tourné vers l’avenir de la planète. Mais c’est au quotidien qu’ils font vivre leur beau projet. Celui de recueillir et soigner les animaux sauvages en détresse avant de les rendre à la nature. Nous les avons rencontrés et découvert un engagement sans faille au service de la biodiversité.  Un super moment !

 

 

La faune en péril

Du côté de la planète bleue, tous les voyants sont au rouge et la faune sauvage ne fait pas exception. En moins de 50 ans le monde a perdu plus des deux tiers de ses populations d’animaux sauvages[1]. Un drame pour la biodiversité et pour notre équilibre à tous, animaux et humains compris. Et pourtant la cause de tout cela, c’est en grande partie nous, les Hommes, et l’évolution de nos modes de vie.

 

Sauver, soigner, libérer

Dans la vie d’un animal sauvage, c’est en effet au quotidien que la trace de l’homme se fait sentir. Collisions, prédation, braconnages, trafics, lignes électriques et autres périls font de notre planète un lieu de vie de plus en plus hostile pour la faune. Heureusement, il est aussi des lieux uniques, où l’on en prend soin. C’est le cas du centre Athénas dont la mission est de sauver les animaux sauvages blessés pour leur redonner une chance.

 

Une équipe de choc pour apaiser les blessures

Le centre Athénas, c’est avant tout une histoire d’humains : des salariés mais aussi des bénévoles et des personnes en service civique.

 

Des soigneurs au grand cœur

Les 3 salariés, soigneurs certifiés, mettent leur expertise au service de leur rêve : « un monde où le but n’est pas la course à la croissance mais la recherche du juste équilibre et d’une cohabitation non agressive avec la biodiversité. »

 

C’est donc, Gilles Moyne, le co-fondateur engagé et passionné. Poussé par un besoin impérieux, il a « quitté Paris pour agir dans et pour la nature ». Tout d’abord conservateur d’une réserve naturelle à partir de 1986, il a créé le Centre en 1987, suite à l’accueil fortuit d’une chevêche d’Athénas (une chouette !) qui donna son nom à l’association.

C’est aussi Lorane Mouzon-Moyne, diplômée de biologie et d’éco-épidémiologie. Frappée par le déclin de la biodiversité, elle s’est rapidement tournée vers l’action : « Je n’ai plus su me satisfaire d’étudier les animaux. Car qu’aurons-nous donc à étudier quand la faune aura disparue ? » Depuis dix ans, elle travaille au centre, aux côtés de son mari Gilles.

 

C’est enfin Manon Clerc. Suite à des études en paléontologie, elle rejoint le centre en Mars 2021 et s’investit sans compter pour « réparer les actions humaines », comme elle l’exprime.

 

Des bénévoles engagés

Les 3 soigneurs sont également soutenus par un précieux réseau de bénévoles couvrant 11 départements pour porter secours aux animaux en détresse, ainsi que par des volontaires en service civique qui donnent de leur temps pour apprendre en retour. Car pour l’association, agir en faveur de la biodiversité signifie aussi sensibiliser et transmettre aux générations futures.

 

Une activité en forte croissance

Une chose est certaine, au centre Athénas, il n’y a jamais trop de bras ! Les accueils d’animaux ont doublé en 5 ans pour atteindre près de 3 500 en 2020. Des hérissons, des martinets noirs, des faucons crécerelles, des hirondelles de fenêtre, des buses variables…mais aussi des lynx puisque le centre est l’unique structure en France spécialisée dans l’accueil des félidés.

 

Sauver le lynx, en exclusivité chez Athénas 

Un pensionnaire historique

Le lynx et l’équipe du centre Athènas, c’est une longue histoire puisque Gilles a recueilli le premier de ces super-prédateurs en 1989, déjà. Ces emblèmes de la nature sauvage sont aussi un peu les chouchous de l’équipe qui leur voue un profond respect : « Le lynx est un résultat très abouti de l’évolution. Il est économe de ses moyens physiques et de ses ressources alimentaires, ce en quoi l’humanité devrait prendre exemple. »

 

Une expertise pointue

Vous vous en douterez, prendre en charge les lynx n’est pas une mince affaire ! Cela requiert même une expertise des plus pointues :  en élevage, en soins, mais aussi en topographie puisqu’une fois relâchés, l’équipe garde un œil sur eux, de loin, par l’intermédiaire d’un GPS.

 

La Fondation Equestrio a souhaité contribuer à au bien-être des félidés durant leur séjour au centre en finançant un système de vidéosurveillance qui permet aux soigneurs de suivre l’évolution des lynx dans leur enclos, tout en limitant le stress généré par les humains. Une excellente manière, comme dirait Manon, de « regarder la faune et la flore qui nous entoure plutôt que de chercher à la dompter. »

 

 

Gilles Moyne, fondateur & Directeur Centre Athenas et Manon Clerc, employée, soignant un faucon recueilli au centreGilles Moyne, fondateur & Directeur Centre Athenas et Manon Clerc, employée, soignant un serpent recueilli au centre

Préparation des repas des animaux par une soigneuse du centre athenas

 

 

On le voit, derrière tout grand projet, il y a des femmes et des hommes…Mais des financements, aussi ! Le bon fonctionnement du centre repose en grande partie sur la générosité de différents donateurs. Alors si vous souhaitez, vous aussi, contribuer à ce projet, n’hésitez pas à faire un don ici. 👈

 

 

 

[1] Entre 1970 et 2016, 68% de la faune sauvage a disparu, selon l’indice planète vivante, outil de référence publié tous les deux ans par le WWF.

Partagez cet article

Articles similaires

Partagez cet article

La Nature. Les animaux. Ils ont besoin de nous.