Quel est le point commun entre Lise, Nils et Yann, trois des bénévoles de l’association Sauvetage Faons Jura bernois soutenue par Equestrio Foundation ? Leur énergie matinale débordante ? Leur dévouement infaillible à la protection de la faune sauvage ? Leur gentillesse et leur détermination à rendre possible une cohabitation entre les animaux et les humains ? C’est tout cela et bien plus. On vous raconte…
Des faons sauvés par des drones
Chaque année, des milliers de faons meurent sous les lames des faucheuses agricoles en Suisse. C’est pour les protéger et venir en aide aux agriculteurs que Sauvetage Faons Jura bernois a été créée. L’association utilise des drones à caméra thermique qui permettent de détecter rapidement la présence des animaux dans les prairies, avec un taux d’efficacité avoisinant les 100 %.
Derrière les drones : des bénévoles
Lise Neukomm
Cette idée lumineuse, elle a germé dans la tête de Lise, 29 ans, co-présidente de l’association. Alors qu’elle effectuait un stage il y a quelques années en agriculture et qu’elle arpentait les champs avant la fauche à la recherche de faons tapis dans les herbes, elle a rapidement saisi la limite de l’exercice. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin…Quatre ans plus tard, s’inspirant d’autres régions et « malgré de nombreux sceptiques », elle lance un financement participatif pour acquérir un premier drone en 2019, et fonder, avec d’autres bénévoles, l’association Sauvetage Faons Jura bernois.
Aujourd’hui, les drones, les faons, les virées de sauvetage à 4 heures du matin, c’est sa vie. Enfin…sa deuxième vie, puisque le reste du temps, Lise est auditrice financière chez Mazars. Les animaux et la faune c’est son « passe-temps », sa manière à elle de « faire sa part », comme le colibri qui nous rappelle que « chaque geste compte et qu’ensemble, nous pouvons faire une grande différence. »
Aux côtés de Lise, il y a Yann Jobin et Nils Künzli.
Yann Jobin
Yann, 33 ans, développeur de logiciel de métier et responsable IT au sein de l’association, effectue du sauvetage de faons depuis 2019. C’est lui qui a développé la plateforme digitale offrant la possibilité aux agriculteurs d’annoncer les fauches de manière centralisée et permettant ainsi aux bénévoles d’intervenir de manière beaucoup plus réactive.
Nils Künzli
Quant à Nils, 36 ans, il gère la communication de l’association et travaille en tant que responsable de l’administration et des événements dans une grande société de services traiteur. Mais il est surtout un éternel enfant de la nature qu’il parcourt, observe, écoute depuis le plus jeune âge. Il s’apprête d’ailleurs à lui consacrer plus de temps puisqu’il a prévu de quitter son poste en 2024 pour une nouvelle carrière dans le domaine de l’environnement : « J’aimerais me placer quelque part dans la chaine pour protéger ma région, mon pays, ma planète… peu importe à quel niveau. »
Passion nature
Dormir ou sauver des faons ?
10 drones, plus de 10 000 km parcourus et 557 faons sauvés depuis 2020. L’association peut être fière de ces chiffres en croissance constante depuis sa création. Le nombre d’heures passées ? Lise, Nils et Yann ne les comptent plus…Sauver des faons demande un véritable dévouement…surtout à l’aube dès 4 heures du matin, et après 18H, plages horaires où les conditions sont les plus propices à l’identification des animaux. Quand la période de sauvetage entre mai et juin est passée, le travail, lui, continue : participations aux comités, ventes de pâtisseries, dossiers de sponsoring, maintenance de la plateforme et du site Internet…
Une énergie précieuse et rare
Comme le soulève Yann, « Le sauvetage de faons, c’est une noble cause pour laquelle tout le monde est d’accord. Cependant, cela nécessite un investissement conséquent et il n’est pas toujours facile de concilier cela avec le travail et la vie de famille. » Mais, comme le dit Nils, qui a tout de même posé deux semaines de vacances spécialement pour les sauvetages de faons : « beaucoup d’heures et zéro regret ! »
Passion photographie
Lise, Yann et Nils ont des parcours de vies différents. Mais ils se rejoignent tous les trois autour d’un véritable émerveillement pour la faune et la flore locale. Un regard sur la nature qu’ils transmettent d’ailleurs avec grand talent à travers la photographie, leur autre passion commune. Quand ils ne sauvent pas les faons, ils parcourent les pâturages jurassiens à l’affut de ces instants saisis qui pourront sensibiliser le grand public à la beauté de ce qui les entoure…et à l’urgence de la préserver.
Passionnés de nature, passionnés de belles images…vous vous en doutez, pour Equestrio Foundation, les rencontrer, c’est les adorer !